Photo: © Christiane Cadieux
À Diogène, nous croyons qu’en toute personne réside une force vitale, une capacité à se mobiliser en vue de se réapproprier le pouvoir sur sa vie.
Depuis la création de Diogène, l’approche alternative guide notre façon de concevoir et de mettre en application nos interventions. Elle est directement issue du mouvement de l’antipsychiatrie, et a comme philosophie «l’ailleurs et l’autrement».
« L’ailleurs » signifie que la personne aux prises avec des problèmes de santé mentale devrait vivre en dehors des murs des hôpitaux et reprendre sa place dans la société; dans cette optique, elle devrait être rencontrée dans son milieu de vie.
« L’autrement » signifie, pour sa part, une façon différente d’être en relation avec cette personne.
Pour les tenants de cette approche, la personne n’est pas identifiée par son diagnostic médical; la surmédication doit être réduite et le traitement pharmacologique est considéré comme un élément d’aide parmi tant d’autres. Ainsi, la personne peut décider de prendre sa médication en main par le biais de l’approche de la gestion autonome de la médication (GAM). Les rapports entre les personnes aidantes (incluant les médecins) et les personnes aidées se veulent égalitaires, donnant à la personne tout le pouvoir de discuter et de prendre ses décisions.
Dans cette approche, le contact humain est primordial et se base sur l’écoute, l’échange et le dialogue, sans stigmatisation. On accueille la personne dans sa souffrance psychique et relationnelle, mais aussi avec toutes les forces qu’elle possède pour y faire face.
La personne est considérée dans sa globalité, en tenant compte de toutes les dimensions de sa vie: son histoire, ses aspirations, ses relations, son identité culturelle, sa spiritualité, ses conditions socio-économiques, sa santé physique, son orientation sexuelle et les spécificités liées à son genre. Bref, dans toutes les sphères de sa vie, qu’elles soient ou non perçues comme problématiques par la personne.