Il y a longtemps que Diogène souhaitait ajouter une personne paire aidante à son équipe d’intervenant·es, afin de leur donner un point de vue différent et unique. La personne parfaite pour ce rôle a finalement intégré l’équipe en janvier ; elle se nomme Lucie Van Der Sande, et nous vous offrons aujourd’hui de faire sa connaissance.
Un bagage précieux et complémentaire
Lucie est arrivée de France en janvier, s’engageant ici dans un nouveau projet de vie en compagnie de son mari. On peut dire qu’elle était destinée à travailler chez Diogène : sa plus récente expérience de travail en France relevait d’un organisme nommé… “Un Chez Soi d’abord” !
Sa formation universitaire de paire aidante s’est faite là-bas, pendant un an et demi. Elle dit avoir eu des échanges très enrichissants avec ses pair·es : « Ça m’a donné confiance en moi, d’être capable de reprendre des études, dans le cadre d’une formation somme toute exigeante. À travers tout ça, j’ai acquis la conviction que je serais une paire aidante non seulement par mes connaissances, mais aussi par ma personnalité.»
Jessica Soto, directrice générale de Diogène, voit plusieurs atouts chez Lucie : « On cherchait quelqu’un qui aurait l’expertise et les compétences nécessaires pour soutenir l’intervention en nous amenant un autre angle. Comme pour l’embauche de nos intervenant·es, ça prenait un bon “fit” avec l’équipe côté compétences et personnalité: dynamisme, empathie, un intérêt pour les personnes souffrantes ayant aussi une problématique d’itinérance. ». Lucie remplissait tous ces critères pour compléter l’équipe.
Un point de vue unique
Comme membre de l’équipe, Lucie espère aider ses collègues à tisser des liens : « J’aimerais contribuer à consolider la relation entre la personne participante et son intervenant·e. Je souhaite que la personne prenne confiance du fait que son intervenant·e a, dans son équipe, une personne concernée par une problématique de santé mentale. Qu’elle se sente à l’aise de s’ouvrir sans craindre de se faire juger. »
En réunion, Lucie se sert de son savoir expérientiel et de ses compétences professionnelles pour participer à l’analyse des interventions, ce que Jessica apprécie:
« Lorsqu’on échange sur la situation d’un·e participant·e, elle peut être un thermomètre : parfois on a peur de “trop vouloir”, d’être trop brusque… Lucie, avec son vécu et sa formation, peut nous guider vers d’autres pistes. Elle nous pousse à sortir de nos interventions plus classiques, en amenant une fraîcheur, une couleur complètement différente. Comme on actualise de plus en plus notre vision de l’autonomie et de la dignité, elle vient réaffirmer et consolider tout ça. »
Une approche rétablissement qui correspond à l’ADN de Diogène
Jessica a aussi constaté que Lucie avait une idée très claire de ce qu’est le rétablissement. Elle exprimait aussi, dès le départ, le souhait d’en être une vigile au sein de l’organisme, comme elle l’explique ici : « J’aimerais aider les participant·es à croire qu’il est possible de se rétablir, même lorsque leur diagnostic est très stigmatisé; les aider à surmonter aussi l’autostigmatisation, à améliorer leur estime de soi. Je veux également ramener les participant·es à avoir, au centre de leur vie, un rêve à soi.»
En ce sens, elle animera en mars ses premiers ateliers de rétablissement et cercles de paroles, en rotation avec des intervenant(e)s. Vous aurez aussi la chance de la rencontrer lorsqu’elle participera aux interventions en compagnie des intervenant·es. Dans un avenir rapproché, elle aimerait également fonder un groupe d’entendeurs de voix. Bref, une multitude de beaux projets où son savoir expérientiel sera utile aux participant·es et à l’équipe! Nous sommes choyé·es de l’accueillir parmi nous.